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18ème congrès de la CR (2ème partie) Le syndicat uni et mobilisé pour les élections Chambres de 2013

La Coordination rurale a bien l’intention de surfer sur la déception d’une partie des agriculteurs de la Fnsea, pour accroître son score aux prochaines élections Chambre d’agriculture de 2013. Mais pour Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, la prochaine échéance est celle de 2012. Il a tenté de montrer aux 700 congressistes de la CR que nous pouvons « nous retrouver sur de nombreux points ».

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La salle du congrès de la coordination rurale à Poitiers. (© CR)

C’est aussi avec un ton très mobilisateur, que le ministre de l’Agriculture a rappelé qu’il n’était pas un libéral, et que toute son action vise depuis plus de deux ans à réintroduire des outils de régulation dans la Pac. « La libéralisation totale de l’agriculture annoncerait la fin des paysans dans l’Union », a ainsi déclaré le ministre.
Quant à la question sensible des prix, ils ne sont certes jamais assez élevés, reconnaît-il, mais ils ont remonté depuis 2009. Ils sont même tirés par l’exportation en production bovine.
Et si après 2014 il faudra toujours des prix rémunérateurs, il faudra aussi des aides car c’est le meilleur moyen pour protéger le revenu des agriculteurs et compenser les handicaps naturels dans les zones défavorisées, défend encore le ministre.

La Tva sociale n'est pas la solution pour réduire davantage le coût du travail

Mais les hommes et les femmes « honnêtes », auxquels il s’adresse, ont été invités à reconnaître certains résultats de sa politique. Bruno Le Maire est ainsi revenu sur un autre point sensible: l’allègement du coût du travail. Il « est le seul ministre à l’avoir fait baisser », leur rappellent-ils. Mais à l’avenir, la Tva sociale, chère à la CR, n’est pas la solution pour le réduire davantage le coût du travail dans l’industrie et dans l’agriculture, car cela reviendrait à faire payer au consommateur le financement de la protection sociale. Des propositions seront faites pour alléger le coût du travail la semaine prochaine, a-t-il affirmé.

Et enfin, en revenant sur la réforme de la Pac, son prochain cheval de bataille sera le verdissement des aides. « Faire le choix de l’environnement ne signifie pas qu’il faille renoncer de produire ». Mais « nous sommes entourés d'associations finançant des permanents, qui siègent et font du lobbying dans tous les ministères et auprès des hommes politiques. Ils maîtrisent le nouveau système de consultation démocratique sur internet qui leur permet de faire du bruit à peu de frais ». « Il est grand temps monsieur le ministre que vous fassiez du ménage », s’est exclamé Bernard Lannes.

Rien de nouveau

Sans parler de grand nettoyage, Bruno Le Maire a déclaré que les excès en matière d’environnement sont le fait d’une population coupée des agriculteurs « qu’il faut arrêter de stigmatiser », et de « bobos qui cultivent des radis noirs à Paris dans leur loft », avant d’épingler une nouvelle fois le programme de législature Vert-PS pour 2012/2017.

Un sujet n’a pas été abordé durant l’intervention de Bruno Le Maire. Il s’agit des interprofessions. « Après le départ de Jean Michel Lemétayer, qui faisait un point de crispation sur l'ouverture des interprofessions partout y compris au ministère de l'Agriculture, on nous a dit de patienter, que la situation de la Fnpl était intenable, et que toutes les organisations de producteurs siégeraient autour de la même table », a rappelé Bernard Lannes.

Ces interprofessions relèvent du droit privé, « mais que leurs cotisations volontaires sont rendues obligatoire par arrêté », Alors « monsieur le ministre, menacez les de ne plus valider le caractère obligatoire, et vous verrez que les négociations s’accéléreront ! ».

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